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LES LANDES CRAIGNENT LES FEUX DE L'ETE
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LES LANDES CRAIGNENT LES FEUX DE L'ETE
Toujours privées de Canadair, les Landes craignent les feux de l'étéLes Canadair ne seront pas prépositionnés à Mérignac cet été sauf si le « risque sévère » est déclaré. De quoi attiser les inquiétudes.
Finalement, le département n’a dû le positionnement des Canadair à Mérignac lors des étés 2009, 2010 et 2011 qu’à son bourreau, Klaus. (archives N. l. L
Pas l’ombre d’une aile de Canadair sur la base de Mérignac, cet été encore. L’information, d’abord annoncée par le préfet de Gironde, Michel Delpuech, a été confirmée par la préfecture des Landes cette semaine. Les moyens aériens - Canadair voire Dash - seront prépositionnés en Gironde uniquement quand le « risque sévère » (1) de feux de forêt sera déclaré. « Dans l’hypothèse où ce niveau serait décrété dans le Sud-Ouest et dans le Sud-Est (base historique des Canadair, NDLR), ce sera au ministère de trancher », a fait savoir la préfecture des Landes.
Rien de neuf sous le soleil estival des Landes, par rapport à la saison 2012, finalement. « Nous sommes dans la même discussion depuis des dizaines d’années et malheureusement, nous ne sommes pas entendus, déplore Benoît Bodennec, directeur de la DFCI des Landes (Défense de la forêt contre les incendies). Nous essayons de faire reconnaître par l’administration nationale que le risque de feux de forêt n’existe pas que dans le Sud-Est. »
Encore des points noirs
Entre 1 500 et 2 000 départs de feu sont déplorés dans le département chaque année. Sans compter que le massif forestier, certes nettoyé depuis Klaus, garde un « visage post-tempête. » « La forêt est nettoyée, mais avec des coupes rases et de jeunes peuplements dans lesquels les feux progressent très vite, reprend Benoît Bodennec. Il y a aussi des points noirs au niveau de l’accessibilité par endroits. » À l’intérieur de certaines petites parcelles qui ne sont pas nettoyées ou pas exploitées, mais aussi au niveau des accès DFCI qui sont en très mauvais état, suite aux exploitations réalisées après la tempête. « Dans les Landes, plus de 6,5 millions de travaux sont nécessaires, même si tout n’a pas été expertisé. »
Si le département a bénéficié de la présence des bombardiers à Mérignac durant les étés 2009, 2010 et 2011, c’est à l’un de son pire bourreau, Klaus, qu’il le doit. « Nous avions fait valoir les difficultés que nous rencontrions pour pénétrer en forêt, rappelle le colonel Olivier Bourdil, commandant du Service départemental d’incendie et de secours (Sdis) des Landes. Nous en avons eu énormément en 2009, un peu moins en 2010. En 2011, les forêts ont été nettoyées, même s’il reste encore des parcelles difficiles d’accès. Du coup en 2012, les Canadair ont été positionnés en fonction du niveau de risques uniquement. L’idéal, ce serait évidemment d’avoir des avions à Mérignac en juillet-août et au printemps en fonction des risques. Maintenant, je comprends aussi les difficultés financières que cela suppose. Ce qui est important, c’est de se dire qu’à chaque fois que nous analyserons un risque sévère, il n’y aura pas de discussion et que les avions seront là dès que la situation le nécessitera. »
Pour autant, côté DFCI, on met en évidence les délais d’intervention des bombardiers, fatalement plus longs au départ de Marignane. « Depuis le Sud-Est, les Canadair mettent deux ou trois heures avant d’arriver, reprend Benoît Bodennec : cela peut vite se traduire par des dizaines d’hectares brûlées. Alors que, depuis Mérignac, ils sont là en une demi-heure. En trente minutes de plus, ils peuvent effectuer déjà deux ou trois rotations. »
Le directeur de la DFCI garde en mémoire des incendies tragiques et dévastateurs, comme celui de Losse, en 1990, où plus de 2 000 hectares de forêt avaient brûlé. En revanche, l’incendie déploré à Sanguinet en septembre 2010, qui a détruit près de 170 hectares, aurait pu être bien pire sans les Canadair à proximité, selon lui. « Pour nous, les Canadair sont des moyens complémentaires et utiles aux engins terrestres, résume-t-il. Ils ne remplacent pas les pompiers au sol, qui sont la base, mais ils doivent être là en soutien. »
Intérêts fonciers différents ?
Quant aux trombes d’eau tombées ces derniers mois, elles ne suffisent pas à mettre le département à l’abri du feu. « Les semaines à venir nous laissent relativement sereins mais il est en revanche impossible de dire comment va se passer juillet, éclaire le colonel Bourdil. Imaginons une période en juillet, sèche, avec des orages secs, des impacts de foudre : dans ce cas de figure, on peut avoir des départs de feux importants. »
Un nombre de départs de feu important, c’est ce qu’ont connu les communes de Labrit et Luxey en mars dernier. 237 hectares y sont partis en fumée, trois Tracker étant quand même intervenus mais avec plus de 24 heures de décalage. « C’est clair que si on avait eu des moyens aériens positionnés à Mérignac, on n’aurait pas eu ces dégâts », estime Dominique Coutière, conseiller général et maire de Labrit. « Il y a plein de parcelles où on ne peut toujours pas pénétrer. Sur l’incendie de cet hiver, les pompiers étaient obligés d’attendre sur les pare-feu, la terre était trop gorgée, les engins s’y seraient embourbés. »
L’élu de Haute Lande s’inter- roge. « Le bon sens voudrait que notre massif forestier bénéficie de moyens aériens, quitte à créer un deuxième escadron. Visiblement, les intérêts concernant le foncier ne sont pas les mêmes dans le Sud-Est que dans le Sud-Ouest. »
(1) Les pompiers différencient plusieurs niveaux de risques : faible, léger, modéré, sévère, très sévère
Finalement, le département n’a dû le positionnement des Canadair à Mérignac lors des étés 2009, 2010 et 2011 qu’à son bourreau, Klaus. (archives N. l. L
Pas l’ombre d’une aile de Canadair sur la base de Mérignac, cet été encore. L’information, d’abord annoncée par le préfet de Gironde, Michel Delpuech, a été confirmée par la préfecture des Landes cette semaine. Les moyens aériens - Canadair voire Dash - seront prépositionnés en Gironde uniquement quand le « risque sévère » (1) de feux de forêt sera déclaré. « Dans l’hypothèse où ce niveau serait décrété dans le Sud-Ouest et dans le Sud-Est (base historique des Canadair, NDLR), ce sera au ministère de trancher », a fait savoir la préfecture des Landes.
Rien de neuf sous le soleil estival des Landes, par rapport à la saison 2012, finalement. « Nous sommes dans la même discussion depuis des dizaines d’années et malheureusement, nous ne sommes pas entendus, déplore Benoît Bodennec, directeur de la DFCI des Landes (Défense de la forêt contre les incendies). Nous essayons de faire reconnaître par l’administration nationale que le risque de feux de forêt n’existe pas que dans le Sud-Est. »
Encore des points noirs
Entre 1 500 et 2 000 départs de feu sont déplorés dans le département chaque année. Sans compter que le massif forestier, certes nettoyé depuis Klaus, garde un « visage post-tempête. » « La forêt est nettoyée, mais avec des coupes rases et de jeunes peuplements dans lesquels les feux progressent très vite, reprend Benoît Bodennec. Il y a aussi des points noirs au niveau de l’accessibilité par endroits. » À l’intérieur de certaines petites parcelles qui ne sont pas nettoyées ou pas exploitées, mais aussi au niveau des accès DFCI qui sont en très mauvais état, suite aux exploitations réalisées après la tempête. « Dans les Landes, plus de 6,5 millions de travaux sont nécessaires, même si tout n’a pas été expertisé. »
Si le département a bénéficié de la présence des bombardiers à Mérignac durant les étés 2009, 2010 et 2011, c’est à l’un de son pire bourreau, Klaus, qu’il le doit. « Nous avions fait valoir les difficultés que nous rencontrions pour pénétrer en forêt, rappelle le colonel Olivier Bourdil, commandant du Service départemental d’incendie et de secours (Sdis) des Landes. Nous en avons eu énormément en 2009, un peu moins en 2010. En 2011, les forêts ont été nettoyées, même s’il reste encore des parcelles difficiles d’accès. Du coup en 2012, les Canadair ont été positionnés en fonction du niveau de risques uniquement. L’idéal, ce serait évidemment d’avoir des avions à Mérignac en juillet-août et au printemps en fonction des risques. Maintenant, je comprends aussi les difficultés financières que cela suppose. Ce qui est important, c’est de se dire qu’à chaque fois que nous analyserons un risque sévère, il n’y aura pas de discussion et que les avions seront là dès que la situation le nécessitera. »
Pour autant, côté DFCI, on met en évidence les délais d’intervention des bombardiers, fatalement plus longs au départ de Marignane. « Depuis le Sud-Est, les Canadair mettent deux ou trois heures avant d’arriver, reprend Benoît Bodennec : cela peut vite se traduire par des dizaines d’hectares brûlées. Alors que, depuis Mérignac, ils sont là en une demi-heure. En trente minutes de plus, ils peuvent effectuer déjà deux ou trois rotations. »
Le directeur de la DFCI garde en mémoire des incendies tragiques et dévastateurs, comme celui de Losse, en 1990, où plus de 2 000 hectares de forêt avaient brûlé. En revanche, l’incendie déploré à Sanguinet en septembre 2010, qui a détruit près de 170 hectares, aurait pu être bien pire sans les Canadair à proximité, selon lui. « Pour nous, les Canadair sont des moyens complémentaires et utiles aux engins terrestres, résume-t-il. Ils ne remplacent pas les pompiers au sol, qui sont la base, mais ils doivent être là en soutien. »
Intérêts fonciers différents ?
Quant aux trombes d’eau tombées ces derniers mois, elles ne suffisent pas à mettre le département à l’abri du feu. « Les semaines à venir nous laissent relativement sereins mais il est en revanche impossible de dire comment va se passer juillet, éclaire le colonel Bourdil. Imaginons une période en juillet, sèche, avec des orages secs, des impacts de foudre : dans ce cas de figure, on peut avoir des départs de feux importants. »
Un nombre de départs de feu important, c’est ce qu’ont connu les communes de Labrit et Luxey en mars dernier. 237 hectares y sont partis en fumée, trois Tracker étant quand même intervenus mais avec plus de 24 heures de décalage. « C’est clair que si on avait eu des moyens aériens positionnés à Mérignac, on n’aurait pas eu ces dégâts », estime Dominique Coutière, conseiller général et maire de Labrit. « Il y a plein de parcelles où on ne peut toujours pas pénétrer. Sur l’incendie de cet hiver, les pompiers étaient obligés d’attendre sur les pare-feu, la terre était trop gorgée, les engins s’y seraient embourbés. »
L’élu de Haute Lande s’inter- roge. « Le bon sens voudrait que notre massif forestier bénéficie de moyens aériens, quitte à créer un deuxième escadron. Visiblement, les intérêts concernant le foncier ne sont pas les mêmes dans le Sud-Est que dans le Sud-Ouest. »
(1) Les pompiers différencient plusieurs niveaux de risques : faible, léger, modéré, sévère, très sévère
ninou- modérateur
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Date d'inscription : 07/07/2012
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