ATLANTIC 2

Atlantique 2 : Bombardement d’objectifs illuminés par des Harfang








24/05/2013

Dossier(s) :Marine nationaleAéronavale



Un drone français Harfangcrédits : ARMEE DE L'AIR


Au Mali, dans le cadre de l’opération Serval, l’avion de patrouille maritime de la Marine nationale et le drone MALE (Moyenne Altitude Longue Endurance) de l’armée de l’Air ont travaillé de concert afin de neutraliser des cibles ennemies. En date du 15 mai, 7 bombes à guidage laser GBU 12 tirées par les Atlantique 2 visaient des...
Au Mali, dans le cadre de l’opération Serval, l’avion de patrouille maritime de la Marine nationale et le drone MALE (Moyenne Altitude Longue Endurance) de l’armée de l’Air ont travaillé de concert afin de neutraliser des cibles ennemies. En date du 15 mai, 7 bombes à guidage laser GBU 12 tirées par les Atlantique 2 visaient des objectifs illuminés par un Harfang. Un nouveau tandem qui permet à l’appareil de l’aéronautique navale de mettre en oeuvre des bombes à guidage laser contre des positions adverses sans que celles-ci soient forcement « éclairées » par une unité au sol ou un autre avion (l’ATL 2 est dépourvu de système de guidage). Les militaires peuvent ainsi faire jouer l’autonomie importante de l’Atlantique 2 et du Harfang, capables d’opérer dans un secteur sur une longue durée, afin de lancer une attaque aérienne sans attendre l’arrivée de la chasse, qui n’est pas forcément sur place. Côté détection, l’Atlantique 2 comme le Harfang sont dotés de plusieurs capteurs, dont des caméras TV et infrarouge, ainsi qu’un radar. A l’occasion de Serval, deux avions de patrouille maritime au moins ont, d’ailleurs, été équipés d’un système optronique nord-américain, considéré comme plus performant que les matériels embarqués jusque là.



Avion de patrouille maritime Atlantique 2 ( © MARINE NATIONALE)


Servant aux missions de renseignement, à la détection et à l’attaque de cibles terrestres (l’intégration de la capacité de tir de GBU 12 date de 2008), les Atlantique 2 sont utilisés depuis le début de l’opération Serval, déclenchée le 11 janvier. A ce titre, une part importante des avions de patrouille maritime de la marine a été mobilisée pour cette opération, avec des effectifs pouvant dépasser une demi-douzaine d’appareils présents simultanément sur zone (sur un total de 22 Atlantique 2 en parc et moins de 20 en ligne au sein des flottilles 21F et 23F). On rappellera que la modernisation de ces avions, qui sera placée sous la responsabilité industrielle de Dassault Aviation, doit être lancée cette année.



Un drone Harfang ( © EMA)

L’armée de l’Air a, pour sa part, déployé deux de ses quatre Harfang, uniques MALE dont elle dispose pour le moment. Le premier drone a débuté ses opérations au Mali dès le 18 janvier, accomplissant des missions de plus de 20 heures, avec même un vol record de plus de 26 heures dans la nuit du 25 au 26 janvier. Développé par EADS, cet engin sans pilote est conçu pour opérations de surveillance, de reconnaissance, de désignation d'objectif et d'illumination laser au-dessus de territoires hostiles. S’il rend encore de grands services, le Harfang est néanmoins devenu obsolète et va être remplacé par de nouveaux MALE. A ce titre, la France doit rapidement acquérir de nouveaux drones. Deux solutions ont été étudiées, celle de l’Américain Reaper et celle de l’Israélien Heron TP. « La discussion est plus avancée du côté américain, dans la mesure où le drone Reaper semble répondre plus immédiatement aux principaux besoins français. Dans les réflexions, il est apparu nécessaire de franciser la charge utile (les liaisons de données et les capteurs spécifiques). Le ministre a d’ailleurs proposé de créer un club européen d’utilisateurs pour européaniser la charge utile », a indiqué hier le ministère de la Défense.



Le drone américain Reaper ( © GENERAL ATOMICS)