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une journée à Toulon avec un sous-marinier
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une journée à Toulon avec un sous-marinier
Une journée à Toulon avec un sous-marinier
Il est 7 h 45, le soleil attaque péniblement une nouvelle journée. Pourtant, sur le quai d'honneur de la base des sous-marins, l'équipage Perle bleu est déjà au garde-à-vous. Et pas une oreille ne dépasse ! Soixante-dix sous-mariniers en uniforme de cérémonie, pour la remise à cinq d'entre eux du CS (certificat supérieur). Accrochage de l'insigne sur la poitrine, quelques mots d'encouragement et c'est fini. Repos, rompez !
Il est temps de retourner à bord, la journée ne fait que commencer.
Nous partons dans les traces du second maître Antoine, 21 ans, mécanicien sur un des SNA (sous-marin nucléaire d'attaque) qui composent l'escadrille toulonnaise. Un métier contraignant qu'il n'a pas choisi au hasard : « Je suis né à Cherbourg, mon père était dans l'Armée de l'Air et mon grand-père lieutenant dans la marine marchande. J'ai voulu concilier les deux ; l'armée et la mer. Et puis j'ai choisi les sous-marins parce que, quand j'ai visitéleRedoutable (un sous-marin lanceur d'engins, Ndlr) et l'école atomique de Cherbourg, je m'y suis senti bien. »
Une année réglée comme une horloge
Et il n'a pas perdu de temps. Immédiatement après le bac, il intègre Maistrance, l'école des sous-officiers de la Marine, à Brest, où il choisit sa spécialité de mécano et pose son volontariat sous-marin, avant d'enquiller sur le parcours classique : « Cinq mois de BAT (brevet d'aptitude technique) à Saint-Mandrier et trois mois pour ma spé à l'ENSM (École de navigation sous-marine) à l'arsenal. »Sorti major des deux promos, il est ensuite affecté sur la Perle et attaque sa carrière.
Mais c'est quoi, au quotidien, une vie de sous-marinier ? Le cycle d'une année se déroule en plusieurs étapes. Le SM Antoine explique : « Le bateau arrive de sa précédente mission avec l'autre équipage. Il y a une période de soutien où on file un coup de main pour l'entretien. Ensuite, on passe en phase d'entraînement. C'est le moment où on doit revalider tous nos acquis, repasser des tests et des épreuves. Puis, c'est l'entretien à proprement parler, avant l'entraînement à la mer et le départ pour une mission de plusieurs mois. »
Un quotidien soutenu, surtout pendant les phases d'entretien, où tout doit être démonté, contrôlé, remonté en un temps limité et où l'on rentre rarement chez soi pour le film du soir.
« Il faut avoir le mental pour ce métier »
Mais, même si les mains pleines d'huile, c'est sympa, c'est pour la mer que bat le cœur des sous-mariniers. Plusieurs mois en autarcie, 24 h/24 enfermé avec soixante-dix autres personnes. Que ceux qui ne voient pas où est le plaisir lèvent la main… Pour le SM Antoine, c'est évident : « Il faut avoir le mental. Il faut savoir vivre en collectivité et être capable de se passer des nouvelles de sa famille. Mais il y a une certaine compensation financière, et la retraite au bout de 17 ans et demi de service. »
Pour l'heure, sur la Perle, c'est le moment de l'entretien. Des structures métalliques ont été montées, un sas installé au-dessus du cœur nucléaire. Le bateau a l'air d'un gros oiseau en cage. À l'intérieur, il y en a partout !
À la mer, le poste d'Antoine, c'est un immense tableau, tout droit sorti d'un épisode de Star Trek. Jusqu'au plafond, des boutons, des manettes, des compteurs, des trucs qui clignotent. C'est le TSP (tableau de sécurité plongée). Si une goutte d'huile ou d'eau ne prend pas la même direction que les copines, ça s'affiche là. Si une minuscule étincelle pointe le bout de son nez, ça s'affiche là aussi. Ensuite, Antoine n'a qu'un quart de seconde pour réagir. Parce qu'à 200 mètres de fond, aucune erreur ne peut être tolérée.
« C'est pour ça que l'on passe des tests sur simulateur en permanence, explique-t-il. Réussir ces tests, c'est notre passeport pour la mer. En fait, on est en formation continue perpétuelle ! »
Moralité : on ne devient pas sous-marinier parce qu'on a vu de la lumière et qu'on est entré…
On est en formation perpétuelle."
Il est 7 h 45, le soleil attaque péniblement une nouvelle journée. Pourtant, sur le quai d'honneur de la base des sous-marins, l'équipage Perle bleu est déjà au garde-à-vous. Et pas une oreille ne dépasse ! Soixante-dix sous-mariniers en uniforme de cérémonie, pour la remise à cinq d'entre eux du CS (certificat supérieur). Accrochage de l'insigne sur la poitrine, quelques mots d'encouragement et c'est fini. Repos, rompez !
Il est temps de retourner à bord, la journée ne fait que commencer.
Nous partons dans les traces du second maître Antoine, 21 ans, mécanicien sur un des SNA (sous-marin nucléaire d'attaque) qui composent l'escadrille toulonnaise. Un métier contraignant qu'il n'a pas choisi au hasard : « Je suis né à Cherbourg, mon père était dans l'Armée de l'Air et mon grand-père lieutenant dans la marine marchande. J'ai voulu concilier les deux ; l'armée et la mer. Et puis j'ai choisi les sous-marins parce que, quand j'ai visitéleRedoutable (un sous-marin lanceur d'engins, Ndlr) et l'école atomique de Cherbourg, je m'y suis senti bien. »
Une année réglée comme une horloge
Et il n'a pas perdu de temps. Immédiatement après le bac, il intègre Maistrance, l'école des sous-officiers de la Marine, à Brest, où il choisit sa spécialité de mécano et pose son volontariat sous-marin, avant d'enquiller sur le parcours classique : « Cinq mois de BAT (brevet d'aptitude technique) à Saint-Mandrier et trois mois pour ma spé à l'ENSM (École de navigation sous-marine) à l'arsenal. »Sorti major des deux promos, il est ensuite affecté sur la Perle et attaque sa carrière.
Mais c'est quoi, au quotidien, une vie de sous-marinier ? Le cycle d'une année se déroule en plusieurs étapes. Le SM Antoine explique : « Le bateau arrive de sa précédente mission avec l'autre équipage. Il y a une période de soutien où on file un coup de main pour l'entretien. Ensuite, on passe en phase d'entraînement. C'est le moment où on doit revalider tous nos acquis, repasser des tests et des épreuves. Puis, c'est l'entretien à proprement parler, avant l'entraînement à la mer et le départ pour une mission de plusieurs mois. »
Un quotidien soutenu, surtout pendant les phases d'entretien, où tout doit être démonté, contrôlé, remonté en un temps limité et où l'on rentre rarement chez soi pour le film du soir.
« Il faut avoir le mental pour ce métier »
Mais, même si les mains pleines d'huile, c'est sympa, c'est pour la mer que bat le cœur des sous-mariniers. Plusieurs mois en autarcie, 24 h/24 enfermé avec soixante-dix autres personnes. Que ceux qui ne voient pas où est le plaisir lèvent la main… Pour le SM Antoine, c'est évident : « Il faut avoir le mental. Il faut savoir vivre en collectivité et être capable de se passer des nouvelles de sa famille. Mais il y a une certaine compensation financière, et la retraite au bout de 17 ans et demi de service. »
Pour l'heure, sur la Perle, c'est le moment de l'entretien. Des structures métalliques ont été montées, un sas installé au-dessus du cœur nucléaire. Le bateau a l'air d'un gros oiseau en cage. À l'intérieur, il y en a partout !
À la mer, le poste d'Antoine, c'est un immense tableau, tout droit sorti d'un épisode de Star Trek. Jusqu'au plafond, des boutons, des manettes, des compteurs, des trucs qui clignotent. C'est le TSP (tableau de sécurité plongée). Si une goutte d'huile ou d'eau ne prend pas la même direction que les copines, ça s'affiche là. Si une minuscule étincelle pointe le bout de son nez, ça s'affiche là aussi. Ensuite, Antoine n'a qu'un quart de seconde pour réagir. Parce qu'à 200 mètres de fond, aucune erreur ne peut être tolérée.
« C'est pour ça que l'on passe des tests sur simulateur en permanence, explique-t-il. Réussir ces tests, c'est notre passeport pour la mer. En fait, on est en formation continue perpétuelle ! »
Moralité : on ne devient pas sous-marinier parce qu'on a vu de la lumière et qu'on est entré…
On est en formation perpétuelle."
ninou- modérateur
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Date d'inscription : 07/07/2012
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Sam 14 Juin - 17:13 par Henri
» bonjour
Ven 14 Fév - 14:17 par Henri40
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Mer 12 Fév - 15:35 par Henri40
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Mer 12 Fév - 10:32 par Henri40
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Mer 12 Fév - 7:15 par Henri40
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Mer 12 Fév - 6:24 par Henri40
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Mar 11 Fév - 18:40 par Invité
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Mar 11 Fév - 16:31 par Invité